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Institut Français

« chanson pour l’Auvergnat » Georges BRASSENS (1955)

Elle est à toi cette chanson,
toi l’auvergnat qui sans façons,
m’as donné quarte bouts de bois,
Quand dans ma vie il faisait froid.

Toi qui m’as donné do feu quand,
les croquantes et les croquants,
tous les gens bien intentionnés,
m’avaient fermé la porte au nez.

Ce n’était rien qu’un feu de bois,
mais il m’avait chauffer le corps,
et dans mon âme il brûle encore
à la manière d’un feu de joie.

Toi l’Auvergnat quand tu mourras,
quand le croque-mort t’emporteras,
qu’il te conduise a travers ciel
au Père Éternel

Elle est à toi cette chanson,
toi l’hôtesse qui sans façons,
m’as donné quatre bouts de pain,
quand dans ma vie il faisait faim.

Toi qui m’ouvrit ta huche quand,
les croquantes et les croquants,
tous les gens bien intentionnés,
s’amusaient à me voir jeuner.

Ce n’était rien qu’un peu de pain,
mais il m’avait chauffer le corps,
et dans mon âme il brûle encore,
à la manière d’un grand festin.

Toi l’hôtesse quand tu mourras,
quand le croque-mort t’emportera,
qu’il te conduise à travers ciel
au Père Éternel.

Elle est à toi cette chanson,
toi l’étranger qui sans façons,
d’un air malheureux m’as sourit,
lorsque les gendarmes m’ont pris.

Toi qui n’as pas applaudit quand,
les croquantes et les croquants,
tous les gens bien intentionnés,
riaient de me voir ramené.

Ce n’était rien qu’un peu de miel,
mais il m’avait chauffé le corps,
et dans mon âme il brûle encore,
à la manière d’un grand soleil.

Toi l’étranger quand tu mourras,
quand le croque-mort t’emportera
qu’il te conduise à travers ciel
au Père Éternel.

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